Des réformes en mieux pour les arts et la culture au Bénin
L’ADAC. C’est désormais l’Agence pour le développement des Arts et de la Culture. Elle est née de la refonte de la Galerie nationale. Ainsi en a décidé le Gouvernement lors de la session du Conseil des Ministres en date du Mercredi 26 Avril 2023 avec l’installation de son Conseil artistique. En clair plus de temps à perdre pour relever les nombreux défis que représente ce sous-secteur dans notre pays à l’ère de la rupture.
Après avoir mis le paquet dans la réalisation des attraits touristiques pour donner une identité touristique à notre pays, le gouvernement, à travers cette décision de refonte de la Galerie nationale, veut désormais aller plus loin pour impacter davantage le secteur créatif et artistique avec pour finalité la promotion et la diffusion des créations artistiques et culturelles.
Le gouvernement veut beaucoup plus d’actions et de résultats au niveau du développement culturel. Car le ministère de la culture dispose en son sein d’une direction des arts et du livre. Mais en créant une agence de développement des arts et de la culture, le gouvernement veut mettre un accent particulier sur ce sous-secteur qui du reste a été depuis l’avènement de la rupture, un maillon plus ou moins faible en termes d’impacts par rapport aux actions menées jusque-là. En prenant cette décision, nous pouvons dire que le gouvernement a pu trouver l’attelage nécessaire, afin que les arts et la culture soient au cœur de ses priorités pour davantage d’impacts en comparaison avec les belles réalisations dans le domaine du patrimoine et du tourisme. Il s’agit du retour des trésors royaux avec la plus grande exposition à relent international, l’érection des monuments comme celui de l’Amazone avec la place à elle dédiée, la statut de Bio Guerra à l’entrée de l’aéroport International de Cadjèhoun, l’Obélisque aux morts du jardin de Mathieu, les fresques murales dans la ville de Cotonou, les hôtels rénovés aux normes internationales, offrant une bonne capacité d’accueil aux touristes.
Cependant, toutes ces belles réalisations n’ont pas eu d’impacts sur la création artistique, la diffusion des spectacles, les équipements culturels devant accueillir les spectacles pour créer un marché de consommation des arts par les divers publics. Ce qui pourra activer in fine l’économie de la culture. Autant d’aspects du développement des arts et de la culture, qui n’ont pas encore trouvé d’échos dans le monde des professionnels des arts et de la culture sous la rupture. Et c’est la lourde et urgente mission qui sera certainement assignée à l’ADAC pour impacter davantage les professionnels du domaine comme les créateurs, les gestionnaires d’espaces culturels, les promoteurs de spectacles, les tourneurs et les diffuseurs. Je pense également en créant une agence c’est pour garantir l’opérationnalité du système et contourner les lourdeurs administratives. J’estime que le Chef de l’Etat veut avoir un œil dans ce qui va se faire dans ce sous-secteur.
Devant une telle initiative, il reste à souhaiter beaucoup de courage à la nouvelle direction de cette agence et au Ministère en charge de la culture afin que partant d’un bon diagnostic les actions idoines soient menées pour l’atteinte des résultats. Bonne chance à l’ADAC et à toute son équipe.
Pour ma part, je souhaite à tous les lecteurs et internautes une bonne lecture.
Culturellement vôtre !
Sessi TONOUKOUIN
