Espérendieu AGBALLO : « L’histoire des Agodjiés est notre histoire et il revient à nous Béninois de bien la raconter au monde… »
Espérendieu AGBALLO est un jeune scénariste et réalisateur indépendant. Il travaille d’arrache-pied autour d’un projet de fiction sur l’histoire de la reine Tassi Hangbé du royaume de Danxomè. Il s’agit d’un long métrage épique de 2 heures réalisé au Bénin, par de jeunes acteurs Béninois et qui racontera l’histoire authentique de la Reine Tassi Hangbé. Surpris dans l’une de ses séances de répétition, à Cotonou, il lève un coin de voile sur son projet et profite de l’occasion pour lancer un appel à tous les partenaires techniques et financier pour leur appui à l’atteinte des objectifs du projet.
Horizoncultures : Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à écrire ce scénario ?
Espérendieu AGBALLO : À la base nous avions nourri le désir de proposer des contenus cinématographiques riches qui valorisent l’Afrique, plus précisément le DANXOME, mais notre rencontre avec Madame BADA Myriam, promotrice du Prêt à Porter VDP nous a orientés sur une nouvelle piste, celle de faire une production sur la Reine Tassi Hangbé. Et c’est de cette manière que le projet de la réalisation de la fiction « Hangbé, la première Agodjié ». Le sujet nous a énormément séduits dans sa globalité et nous avons presque immédiatement entamé l’écriture du film.
Pouvez-vous faire un résumé de ce film en préparation ?
Ce film reste une fiction, qui prend prétexte sur Comlan Paul, un jeune étudiant béninois préparant son doctorat en histoire et archéologie dans une des prestigieuses universités européennes. Il revient au Bénin pour passer quelques semaines en compagnie de sa famille à l’occasion des congés d’été. Au cours de son séjour, il tombe sur une statuette qui l’intrigue. La statuette de Tassi Hangbé, la première Agodjié. Contrarié de n’en avoir jamais entendu parler malgré ces longues études. Il décide de découvrir toute la vérité sur la reine Tassi Hangbé. Il entreprend donc des fouilles. Et tombe fortuitement sur une passerelle temporelle. Une sorte de magie qui lui permet de revenir dans les années du règne de la reine Tassi. Au cours de son séjour dans le passé, il vivra dans le palais comme esclave de la reine, se liera d’intenses liens d’amitié avec l’enfant de la reine. Il assistera aux grandes guerres de la reine et sera témoin des diverses trahisons qu’elle affrontera… il essayera même de changer le coup de l’histoire. Voilà l’histoire autour de laquelle la réalisation sera faite à partir du mois de juillet 2023 prochain avec des jeunes acteurs sélectionnés et dévoués pour la cause.
Expliquez-nous une journée de travail dans la peau de réalisation sur les préparatifs du film ?
Je vous remercie pour la question. Il faut noter d’entrée comme pour tout tournage cinématographique nous avons déjà des acteurs motivés pour le travail et une équipe technique répartie chacun selon sa tâche. Il ne reste qu’à moi en tant que réalisateur de coordonner tout ce monde pour un bon rendement.
Il faut dire que les dernières semaines avant le tournage sont bien plus chargées que les premières. La matinée est généralement consacrée à la révision du scénario et le travail de la storyboard. Il faut ensuite travailler sur les diverses autorisations et les relations avec nos partenaires. Pendant que l’équipe de la mise en scène évolue avec les acteurs. Il y également les séances de chorégraphie de combat, le travail avec l’équipe des costumiers et accessoiristes. Les préparatifs avec le staff technique et bien d’autres petites tâches qui ne vous laissent aucun répit.
Quelle est la politique de promotion et de distribution du film, une fois la post-production achevée ?
L’ambition étant de faire un travail à l’international, nous prévoyons un tapage médiatique conséquent. Un partenariat avec la maison de communication « C Com » permettra d’assurer une large communication sur le territoire national et Canal Olympia pour la diffusion du film dans les salles de cinéma africain. Plus tard nous participerons à des festivals et autres actions de promotion. Nous organiserons en parallèle des événements autours du film.
Que dire pour conclure cet entretien ?
Oui pour un mot de la fin, je pourrais simplement dire que l’histoire des Agodjiés est notre histoire et il revient à nous Béninois de bien la raconter au monde selon nos angles de traitement proches de la réalité. Nous sommes convaincus que notre engagement envers l’excellence et notre passion pour raconter des histoires inspirantes contribueront à l’essor du tourisme béninois. Je profite de l’occasion pour lancer un appel fort à l’endroit de tous les partenaires financiers et techniques afin qu’ensemble nous puissions atteindre les objectifs du projet.
Propos recueillis par Sessi TONOUKOUIN
